Ce qu'on appelle la firme Steyr est en réalité la Österreichische
Waffenfabrik Gesellschaft basée dans la ville de Steyr dans le Nord de l'Autriche du
même nom que la rivière qui la traverse.
Cette firme, qui joua un rôle important dans l'histoire du développement
des pistolets à chargement automatique fut établie en 1835 par Leopold Werndl et
continua à prospérer sous son fils Josef. De 1867 au début de la première guerre
mondiale, la firme produisit plus de 6 millions de fusils militaires, quelques 250.000
pistolets de tout type et près de 20.000 armes de sport.
La
firme est toujours en activité aujourd'hui, très présente dans le domaine des armes de
sport.
Quatre
noms dominent largement la scène pour ce qui concerne l'invention de pistolets dans
l'ancien empire Austro-Hongrois. KRNKA, ROTH, FROMMER et MANNLICHER.
L'essentiel
de la fabrication d'armes se répartissait entre deux centres : Steyr en Autriche et
Budapest en Hongrie. Ces quatre personnages évoluaient entre ces deux points au gré de
leurs coopérations.
Ferdinand
Mannlicher est probablement le plus connu des concepteurs d'armes autrichien. Ses
inventions dans le domaine des armes longues, à l'instar de Mauser, restent encore
d'actualité. Il s'intéressa aux pistolets automatiques dès 1893 en créant un modèle
très original avec ouverture de la culasse par déplacement du canon vers l'avant. Il
créa ensuite plusieurs autres modèles, dont le 1900 (voir dessin extrême gauche) qui
rencontra le plus grand succès commercial.
Rudolf
Frommer créa son premier pistolet en 1903. Les pistolets Frommer fonctionnent suivant le
principe du long recul de canon. Dans ce système, le canon ne se détache de la tête
pivotante de la culasse qu'au moment de repartir vers l'avant. La culasse étant retenue
vers l'arrière par un arrêtoir, jusqu'à ce que le canon soit revenu à sa place
initiale. A ce moment, l'arrêtoir libère la culasse qui repart vers l'avant en poussant
une nouvelle cartouche dans la chambre. Ce système assez compliqué nécessite la
présence de deux ressorts récupérateurs : un pour le canon et un autre pour la culasse.
|